Archives par mot-clé : médias

Archiver automatiquement ses photos de téléphone

  1. Plan d’archivage et de backup
  2. Choix d’outil pour la gestion de projets
  3. Organiser ses fichiers avec des tags avec filetags
  4. Outils pour un nommage de fichiers retrouvables
  5. Archiver automatiquement ses photos de téléphone
  6. Supprimer les doublons avec un Baobab et Czkawka
  7. script rff : Rename file folder

Imaginez y’a des gens qui s’amusent régulièrement à tenter d’exporter leurs photos, vidéos et documents récupérés depuis leur téléphone pour tenter de s’en servir sur un ordi, ou un autre, et à avoir du mal à retrouver leurs documents quand ils en ont besoin. Qui pestent contre le protocole MTP qui n’est pas capable d’utiliser pleinement la rapidité d’un cable USB. Qui finissent pas utiliser Wifi File Transfer pour copier leurs fichiers du téléphone vers leur ordi, ou qui trouvent ça trop galère et du coup se disent que refiler tout à un bon gros GAFAM est une solution pérenne, haha ! Alors que les GAFAMS n’ont de cesse de tuer les uns après les autres leurs services de surveillance.

Alors qu’il suffit d’avoir sa propre gestion de fichiers syncronisés chez soi en pair à pair, par exemple avec Syncthing, ou un nextcloud chez des CHATONS.

Pour Nextcloud

Il vous faudra:

  • un compte nextcloud sur un serveur
  • l’appli client nextcloud sur votre téléphone, connecté à votre compte serveur
  • avoir l’upload automatique activé depuis votre téléphone, et ce même si vous n’avez pas le wifi connecté (voir dans les paramètres d’upload automatique de l’appli mobile)
  • avoir le client nextcloud installé sur un ordinateur, connecté à votre compte serveur

Pour Syncthing

Il vous faudra:

  • faire marcher syncthing sur votre ordi
  • faire marcher syncthing sur votre ordiphone
  • configurer les dossiers à faire syncroniser
  • appairer les deux identifiants de syncronisation
  • accepter la syncronisation sur les deux appareils, choisir les dossiers concernés

et tadam, vos photos, vidéos et documents seront téléchargés sur votre ordi. Vérifiez dans les paramètres que l’envoi vers le serveur nextcloud se fait même si vous n’êtes pas connecté au wifi.

Une fois l’upload fait automatiquement vous aurez vos médias téléchargés dans votre dossier Nextcloud sur votre ordi, par défaut dans votre dossier de /home/mon_utilisateur/Nextcloud/InstantUpload. Ce dossier de destination est bien sûr modifiable, tout comme votre client Nextcloud vous permet de syncroniser plusieurs dossiers différents, de ne pas forcément tout syncroniser de ce qui se trouve sur votre serveur Nextcloud, et pas forcément dans le dossier /home/mon_utilisateur/Nextcloud. Mais bon, pour garder l’exemple simple on va prendre les paramètres par défaut.

J’ai un dossier pour mes photos et vidéos à ranger, il me suffit de déplacer automatiquement les médias récupérés depuis le dossier InstantUpload vers celui ci, de les renommer automatiquement pour suivre ma convention de nommage avec des tags, et de les déplacer dans le dossier annuel. ça se fait très simplement avec un seul fichier de script bash, qui est exécuté toutes les 5 minutes sur mon ordinateur d’archivage.

Comme le dossier InstantUpload distingue dans des sous dossiers les médias que j’ai capturé par mon téléphone et ceux que j’ai téléchargé, je peux les ranger automatiquement avec un simple couper-coller fait par la commande mv (move). Je pourrai mettre des descriptions et des tags ultérieurement avec mon gestionnaire de photos scriptable Geequie, avec mes raccourcis clavier configurés via ma procédure d’installation de gestion de fichiers.

Le meilleur moyen d’éviter que le bazar soit partout, c’est de le concentrer dans un seul dossier. Donc pour tous les autres trucs que je récupère sur mon téléphone, je peux les envoyer dans mon dossier de bazar.

Ne reste plus qu’a se consacrer un peu de temps à autre, via un rappel d’agenda par exemple ou une revue hebdomadaire (coucou la méthode GTD) à faire disparaître le bazar, soit en truc rangé, soit dans le néant comme le conseille Marie Kondo.

le fichier de crontab:

#Ansible: run nextcloud workflows of tykayn
*/5 * * * * /bin/bash ~/Nextcloud/ressources/workflow_nextcloud/cronjob_nextcloud.sh

et le script cronjob_nextcloud.sh qui utliise les autres outils présentés précédemment pour faire de l’archivage:

# back pictures to ARCHIVE_SYNCABLE
logDate 'copy of Nextcloud InstantUpload photos'

mv ~/Nextcloud/InstantUpload/Camera/* "$PHOTOS_TO_DISPATCH" | tee -a $LOG_FILE_BACKUP 2>&1
mv ~/Nextcloud/inbox/instantUpload/* "$PHOTOS_TO_DISPATCH" | tee -a $LOG_FILE_BACKUP 2>&1
#mv ~/Nextcloud/inbox/instantUpload "$PHOTOS_TO_DISPATCH" | tee -a $LOG_FILE_BACKUP 2>&1

guessfilename "$PHOTOS_TO_DISPATCH/$CURRENT_YEAR*"

cd $PHOTOS_TO_DISPATCH
move2archive --archivepath=$PHOTOS_FOLDER "$CURRENT_YEAR*"

echo ' ' >> $LOG_FILE_BACKUP_DATES
echo "### ${today} medias in $ARCHIVE_SYNCABLE/photos/$CURRENT_YEAR" >> $LOG_FILE_BACKUP_DATES
ls -l "$ARCHIVE_SYNCABLE/photos/$CURRENT_YEAR" | wc -l | tee -a $LOG_FILE_BACKUP 2>&1

Secouez le tout avec une mise en archive chiffrée par borg backup, syncronisez avec des supports distants, et voilà qui est automatiquement rangé.

Si vous aimez ce que nous faisons à Cipher Bliss, vous pouvez nous soutenir de plusieurs façons: en faisant un micro don sur liberapay , ou en cryptomonnaies. Le plus simple nous pour nous faire connaître étant de partager cet article.
Suivez moi sur Mastodon @tykayn@mastodon.cipherbliss.com.
Ce site restera libre comme un gnou dans la nature et sans pubs, parce qu'on vous aime. Que la source soit avec vous!

Rester relié à son passé via les réseaux sociaux

Gargron, créateur du réseau social Mastodon a écrit un chouette article à propos de la façon donc nous sommes dépossédés de notre propre passé sur les « réseaux » sociaux privateurs, quels sont les enjeux derrière l’accès à notre propre historique et son contrôle par l’utilisateur, et comment Mastodon permet cela.

***

Il ne s’agit pas de médias sociaux, il s’agit de contrôle.

Les êtes humains, par dessus tout, sont des narrateurs d’histoires. Il s’agit de notre rapport au passé, aux personnalités, ou entre les uns et les autres. Des histoires à propos de notre façon de nous connecter au monde autour de nous, de tirer du sens des évènements, et d’apprendre des valeurs. Nous dépendons d’histoires pour fonctionner en tant qu’acteurs dans le monde.
Ces histoires sont souvent dites d’expériences personnelles: « oh, j’ai fait ça aujourd’hui, je me suis senti comme ça, ça s’est passé et j’étais genre ‘wouah, c’est dingue!’ « . Dans les temps anciens, nous nous basions sur la tradition orale pour transmettre nos valeurs, puis nous avons évolué vers la forme écrite pendant que la littératie se répandait et que les villes devenaient le principal lieu de vie où les gens vivaient.

Les médias sociaux étaient, d’une certaine façon, un moyen d’apporter la tradition orale dans le monde écrit: un discours vivant de nos histoires personnelles au fur et à mesure qu’elles se produisaient, enregistrées d’une façon la plus adaptée qui soit au récit. Nous pouvions être en désaccord sur les détails, car les détails n’étaient pas aussi importants dans l’histoire que l’image globale du récit dans son ensemble.

Mais désormais, c’est le récit qui est fait à notre place.

Nos histoires, notre sentiment d’appartenance à la narration que nous créons, est sous une révision constante. Facebook et Twitter nous ont enlevé le récit linéaire que nous connaissions. Nous ne voyons pas notre participation, nous voyons des contributions, et seulement si elles sont assez populaires auprès de nos pairs (et donc, des agences de publicité) pour générer du trafic.

Nous obtenons une perte, une réduction de notre histoire personnelle, coupée avec des posts que nous n’avons pas écrit et qui n’ont aucun lien avec nous. Notre histoire et nos centres d’intérêts, la profonde façon dont nous nous définissons, est mixée avec des éléments qui ont été décidés comme profitables, et donc intéressants, pour maximiser notre engagement avec une histoire au récit mensonger.

Nous avons en effet perdu notre engeance à nous raconter nous mêmes, et les uns avec les autres, les histoires qui définissent qui nous sommes. Petit à petit, notre contrôle sur notre propre identité à été érodé, monétisé, et vendu.

Avant d’aller plus loin, je souhaite évoquer le livre « l’enfant autogéré »; un livre récemment couvert chez Scientific American. C’est une interessante lecture, mais la chose importante à en tirer est ceci: la perte progressive d’autonomie durant les vies des enfants et des adolescents à conduit à une augmentation marquée de taux d’anxiété et de dépression, une augmentation générale de cas de maladies mentales, et un sommeil d’une piètre qualité.

Il s’agit de plus qu’une simple suppression de choix d’activités: nos sources de distraction ont augmenté, la liberté pour beaucoup de choisir à été remplacée par des devoirs à la maison et des activités structurées contre de l’accomplissement et du temps libre.

Dans les espaces en ligne, particulièrement sur les tendances de Facebook et Twitter, ont graduellement remplacé l’agence des participants avec un régime fachisouriant, structuré, et ce pendant plus d’une décennie maintenant. En fait, ils l’ont fait assez longtemps sur assez de gens pour que de nombreuses personnes n’aient jamais connu de version de leur propre histoire qui ne soient pas totalement hors de leur contrôle.

Quand la ligne de temps linéaire à été enlevée en faveur de leur propre algorithme de tri, ils ont enlevé notre contrôle sur la conversation entièrement. Au lieu de vous et vos amis en discussion l’un avec l’autre, vous êtes en discussion en périphérie de sources de contenus que l’on vous impose de voir, lire, et aimer. Vous êtes en compétition directe avec une notion entrepreneuriale de votre histoire personnelle, de votre identité, et de vos relations avec les autres.

Cela peut être vu plus facilement sur Intagram: votre flux d’actu est remplie de contenu sponsorisé par des étrangers, les publicités sont indistinguables des vrais posts, « des suggestions » et même d’injections dans votre historique de recherche et de tags, et plus encore: il ne s’agit pas d’un cas où l’on vous propose des suggestions de « choses que vous pourriez aimer ». Il s’agit de ce que l’on vous dit, explicitement de façon autoritaire, que vous devez aimer. Votre histoire n’est plus un enregistrement; c’est une affaire de révision corporatiste sous audit strict.

« Mais nous sommes libres de participer, ou pas, sur ces plateformes » diriez-vous. Et vous êtes dans le vrai; nous pouvons reprendre notre ballon et rentrer à la maison.

Mais nous n’allons pas le faire, et nous ne devrions pas avoir à le faire.

Il est naïf de penser que nous devrions choisir de ne pas participer au discours public si nous sommes insatisfaits de l’état actuel des médias sociaux. Plus qu’un luxe, la norme pour beaucoup, beaucoup de gens dans le monde d’aujourd’hui est de communiquer et discourir avec des gens de par le monde, sans s’arrêter aux barrières des frontières, des idéologies, de la politique ou de la religion. Il est irréaliste de suggérer simplement de ne pas participer au média social de même qu’il l’est de suggérer de ne pas payer l’électricité, se désinscrire de son fournisseur internet, ou clore votre abonnement téléphonique.

Faisable, oui; mais franchement ridicule pour la plupart d’entre nous.

Nous avons besoin d’une plateforme qui n’est pas détenue par des intérêts corporatistes, dirigée par la collecte et la vente d’informations personnelles, la monétisation de l’expérience sociale à travers la dépersonnalisation et des services publicitaires.

C’est pourquoi nous avons besoin de Mastodon.

Pour débuter avec Mastodon, allez sur joinMastodon.org et choisissez un lieu pour y établir votre chez-vous! Utilisez les menus de sélection pour cibler votre recherche par centre d’intérêt et par langue parlée, et commencez à tooter!

Tremaine Friske ,

 

Si vous aimez ce que nous faisons à Cipher Bliss, vous pouvez nous soutenir de plusieurs façons: en faisant un micro don sur liberapay , ou en cryptomonnaies. Le plus simple nous pour nous faire connaître étant de partager cet article.
Suivez moi sur Mastodon @tykayn@mastodon.cipherbliss.com.
Ce site restera libre comme un gnou dans la nature et sans pubs, parce qu'on vous aime. Que la source soit avec vous!