Archives de l’auteur : tykayn

a car plugged into a charging station on a city street

Intégration des bornes de recharge de véhicules électriques dans OpenStreetMap

graphique Osmose du nombre de bornes à intégrer dans OSM

Un jour, j’ai voulu voir à quel point OSM était à jour concernant les bornes de recharge électrique, et ce qu’il existait comme jeu de données à disposition. C’est alors que je me suis lancé dans un recensement, puis dans la lecture du wiki concernant les bonnes pratiques à propos de l’intégration de jeux de données ouverts.

  • contribuer sur le site du projet du mois sur les IRVE. https://projetdumois.fr/projects/2020-03_evcharging
  • mettre à contribution ma fille sur le projet du mois et sur JOSM
  • lire plein de doc, en commençant par les guidelines d’import. https://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Import/Guidelines
  • voir qu’Enedis se vante d’avoir raccordé 110 000 points de charge à l’été 2023, mais que l’open data n’en comporte que 44 000, soit moins de la moitié. Le Gireve est censé réunir les infos, mais rien n’est ouvert par défaut. Cet organisme n’a jamais souhaité publier de jeux de données au public. L’association OSM France en a fait la demande pour en discuter dès 2015 mais n’a jamais obtenu le moindre entretien.
  • fouiller les jeux de données à utiliser. trouver des tas de liens morts dans des sites de documentation sur l’open data.
  • causer avec les autres gens qui ont déjà poncé le sujet sur le canal matrix-telegram osm-fr.
  • lire la doc produite par les autres gens.
  • voir l’existant du boulot déjà réalisé et de la documentation à disposition concernant les bornes de recharge, la correspondance attendue entre les données ouvertes et les tags OSM. La conversion du fichier de données qui liste des points de charge et des stations de recharge par Jungle Bus / nlehuby. France/data.gouv.fr/Bornes de Recharge pour Véhicules Électriques – OpenStree…
  • fouiller les libs utilisées habituellement par les personnes dont la data scionnnnce est le métier. me décider à opter pour de la bidouille très lisible et commentée en nodejs àpartir de fichiers geojson.
  • découvrir qu’il est archi courant que les données ouvertes soient d’une piètre qualité, les témoignages de gens qui ont déjà bossé avec depuis longtemps en attestant. C’est assez incroyable à quel point les jeux de données sont produits sans cohérence (et de plein de façons pourries différentes) comparé à ce qui en est attendu, même quand la documentation et qu’un outil de validation sont mises à disposition. Il semble qu’ils soient produits par des tas de gens différents, mais visiblement pas des gens à l’aise avec l’informatique, qui font des tableaux dans des poweurpouaint et les envoient en screenshot dans un pdf. C’est assez impressionant d’amateurisme et étonnament compliqué.
  • espérer que ce ne sont pas les mêmes énergumènes qui sont aux commandes pour ce qui concerne les choses stratégiques à la survie des gens du pays.
  • trouver une procédure qui permette de n’ajouter que des informations dont on peut estimer qu’elles sont bonnes en s’inspirant des analyses faites par Osmose.

tykayn/mapping-geojson-osm: Conversion de jeux de données geojson en tags OSM…

  • lire des documentations sur les bonnes pratiques dans l’open data, pleine de liens morts.
  • trouver un moyen de mettre à jour l’existant tout en faisant de la mise en qualité, se renseigner sur la conflation. https://www.openstreetmap.org/user/Lejun/diary/400790

JOSM/Plugins/Conflation – OpenStreetMap Wiki

  • créer un compte dédié à l’intégration: Bender l’importateur.
  • faire un essai de conflation sur un seul point de recharge avec succès.
  • jouer avec OpenRefine et le jeu de données conseillé.
  • recevoir direct un commentaire qui me fait remarquer que cette contribution est pas terrible.
  • s’apercevoir que j’ai ajouté des tags qui n’ont rien à voir avec les tags osm, mettre encore moins d’informations dans les données à ajouter.
  • constater avec horreur que même les valeurs censées être booléennes ne sont pas cohérentes avec des variations dans la casse, des fois true/false, et des fois 1 ou 0.
  • développer des scripts pour sonder la saleté du jeu de données en rapportant des valeurs uniques par colonne, et en sortir un fichier utilisable dans l’éditeur JOSM pour comparer visuellement les données disponibles dans OSM dans deux calques différents.
  • aller à la pêche aux infos auprès de gens qui sont censés libérer les données mais qui font tout pour ne surtout pas remplir leurs obligations, en faire état aux autres gens qui cherchent à faire avancer les choses sur le sujet.
  • s’apercevoir qu’il manque près de 90 000 points de charge à la publication malgré une loi qui prévoit des sanctions à hauteur de 300€ par point de charge non publié.
  • avoir une procédure d’ajout de point avec un minimum d’informations valables.
  • faire des ajouts en comparant visuellement avec les points déjà présents dans JOSM, faire de la sélection au lasso, valider les données dans un calque « à envoyer ». Bien regarder que les nouveaux points de charge ne contiennent rien de bizarre, et zou.
  • faire progressivement des ajouts sur des zones de plus en plus grandes.
  • découvrir une option dans JOSM pour sectionner automatiquement les ajouts en plus petits envois pour faciliter le suivi des modifications par zone.
  • and vouala, en environ 5 jours, 11 000 points de charge ajoutés à partir du jeu de données nettoyées.
  • fouiller des outils libres sur le sujet des IRVE. Voir le projet cleanfrenchirve qui fait un suivi et nettoyage quotidien du jeu de données de data gouv.

https://github.com/BastienGauthier/clean_french_irve constater que l’open data a supprimé plein de points de charge « pour cause de dédoublonnage », le jeu de données IRVE sur data gouv comporte maintenant environ 20 000 points.

  • voir que plein de gens ont détecté des coordonnées de bornes inexistantes ou totalement aux fraises dans pas mal de cas.
  • avoir la joie de voir pas mal de contributeux s’emparer du sujet et faire croitre la quantité et qualité des données.
  • faire un décompte par pays des nombres de points de charge avec Overpass Turbo ou OsHome pour avoir une vue graphique de l’évolution dans le temps, voir que la France est dans les deuxième au monde dans OSM .

 

évolution du nombre de bornes de recharge en France uniquement

 

affaire à suivre 🙂

 

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geometric shape digital wallpaper

Parser Orgmode vers json

voici un petit parseur de fichier org qui permet d’extraire un fichier json depuis un fichier Orgmode.
https://forge.chapril.org/tykayn/org-report-stats

Ce dépot permet plusieurs choses:

  • convertir des fichiers orgmode en json
  • faire fonctionner un serveur web express / node pour afficher un compte rendu HTML interprêtant un fichier json représentant des tâches orgmode exportées à partir d’ox-json dans emacs.
    pour le lancer: npm start.
  • convertir des exports de services numériques en fichier tsv et json, afin d’être utilisé par les autres parties pour en faire un compte rendu en html.
  • un convertisseur de site wordpress vers orgmode. La source est un export au format json de la table des posts d’un site wordpress, réalisé dans un client de base de données comme phpmyadmin ou un IDE tel que PhpStorm.

Configuration
Vérifiez les variables de chemin dans parse_orgmode_to_json.mjs, surtout outputAbsolutePath pour avoir un lieu de génération de fichier.

Le format de sortie n’est pas le même que celui du parseur org-json par défaut d’emacs, j’y ai ajouté aussi des statistiques sur les tâches avec différents agrégats de durée donnant les nombre et les sortes de tâches.

Des statistiques

  • Les nombres et le type de tâches agrégées par semaine, mois et années.
  • le nombre de tâches avec une date.
  • le nombre de tâches sans date.
  • la date de la tâche la plus ancienne
  • données agrégées
  • Les nombres de fois que des tags sont utilisés dans les tâches.
  • Les nombres de fois que des mots sont utilisés dans les tâches.
  • des données sur l’auteur, la date de génération du json, le fichier source .org ayant servi à la conversion.

voir le rendu
Lancer l’exécution du fichier app avec node, et consulter l’output html.
bash npm start

 Memacs

Les scripts inspirés de Memacs (le package python-pip) sont dans le dossier converters, ils permettent de convertir des fichiers exportés de divers outils numériques en feuilles de calcul pour avoir un historique général d’activités simple à lire pour les humains, et facile à analyser pour d’autres scripts.


de quoi alimenter le générateur de feuille de rapport d’activité en html pour orgmode
https://www.cipherbliss.com/rapport-dactivite-orgmode-et-statistiques-de-taches-en-nodejs

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Taguer ses fichiers gopro 360 automatiquement

C’est pas le tout d’avoir de la belle imagerie 360 avec sa gopro et d’en assembler les deux côtés avec un truc libre nommé fusion2sphere, ce serait bien que ça soit tagué comme le reste des fichiers pour pouvoir les retrouver facilement, tout en ne détruisant pas les séquences en renommant les fichiers.

Il existe justement un script pour ça issu de ma cuisine: gopro_rename.

mettez ce script dans un dossier où votre variable PATH pourra le trouver, puis ouvrez votre terminal préféré. Allez ensuite dans votre dossier de photos gopro qui auront leur nom séparé en fonction de leur côté front ou back, et de leur numéro de séquence.

Et y’a plus qu’a lancer le script

gopro_rename *

et hop, vous aurez vos photos renommées

GB010012.jpg et GF010012.jpg

deviendront

2015-01-01T00.12.40 GB010012 — gopro gopro-back.jpg et 2015-01-01T00.12.40 GF010012 — gopro gopro-back.jpg

Vous aurez ainsi un ensemble de fichiers homogènes qui vous permettent de faire des recherches sur leur date de capture.

 

Vous pourrez ensuite vous amuser à faire du appendfilename ( avec ou sans l’option –smart-prepend) pour ajouter une description aux fichiers correspondant à votre séquence.

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Conversion de tâches Getting things gnome vers des fichiers Orgmode

En cherchant un bon outil pour gérer mes projets j’étais tombé sur le fameux GTG: Getting things gnome, un outil local pour gérer des hiérarchies de tâches très rapidement avec une interface graphique de qualitay, mais qui souffre d’un trop grand nombre de fenêtres ouvertes assez rapidement.

ça m’a servi pendant un moment, et puis j’ai ensuite voulu migrer mes quelques 300 tâches et idées vers des fichiers Orgmode, il me suffisait d’écrire un petit convertisseur de fichier de données et tadam!

les sources du convertisseur sont ici: https://forge.chapril.org/tykayn/gtg2json

Les données de GTG sont stockées dans le dossier ~/.var/app/org.gnome.GTG/data/gtg dans des fichiers xml.

Il suffit d’utiliser une lib pour parcourir ces fichiers, récupérer les informations sur les tâches, et en faire des simples textes présentés avec la syntaxe Org dans un nouveau fichier texte. J’ai utilisé un script bash et un autre en nodejs pour cela.

ça a fonctionné très bien pour me rendre compte à quel point utiliser Orgmode dans Emacs est bien plus pratique. Je me disais que ça servira sans doute à d’autres qui veulent tenter de se mettre à Orgmode sans faire exploser leur Getting Things Gnome pour autant, enjaillez!

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script rff : Rename file folder

  1. Plan d’archivage et de backup
  2. Choix d’outil pour la gestion de projets
  3. Organiser ses fichiers avec des tags avec filetags
  4. Outils pour un nommage de fichiers retrouvables
  5. Archiver automatiquement ses photos de téléphone
  6. Supprimer les doublons avec un Baobab et Czkawka
  7. script rff : Rename file folder

Pour ranger mes archives photos selon une organisation par tags dans les noms de fichiers je me suis heurté à une organisation de mes photos qui avait des informations d’évènements situées dans le nom de dossier qui les contenaient. Pour avoir cette information dans le nom de fichier j’avais quelques options:
– créer un calendrier à partir de l’arborescence des fichiers et relier ensuite les informations de date d’évènement avec les dates exif de fichier. Pour ça on peut utiliser la commande « tree » qui dessine une arborescence des dossiers. Il suffisait de rediriger la sortie de commande vers un fichier texte pour archiver ces informations dans mon système d’archives.
– parcourir les dossiers, prendre l’information du nom du dossier et la placer dans le nom des fichiers. C’est de là qu’est né le petit script python « rename file folder » que j’ai ensuite invoqué derrière un alias à lancer dans mes dossiers d’archive.

Vous pouvez voir la source du fichier python qui permet de renommer les fichiers ici:

https://forge.chapril.org/tykayn/workflow/src/branch/main/files-management/rename_photo_folder.py

ajoutez un alias dans votre fichier ~/.bash_aliases

alias rff="python $WORKFLOW_PATH/files_management/rename_photo_folder.py"

et voilà

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Lancement de la Fédération des Pros d’OSM

Aujourd’hui est un grand jour pour la Fédération des pros d’OSM dont CipherBliss fait partie, nous publions officiellement le lancement de la fédé via ce communiqué de presse.
Nous existons, et nous sommes actuellement 13 entreprises mettant à disposition leur expertise pour répondre à vos besoins professionnels en matière de prestations liés au géo commun OpenStreetMap. Nous souhaitons promouvoir la souveraineté numérique et le cercle vertueux de l’écosystème d’OSM, en contribuant et en utilisant des logiciels libres au bénéfice de votre entreprise ainsi que dans nos services publics.

La fédération a pour ambition de structurer la filière en mettant en valeur les expertises, réalisations et partenariats de ses membres, en augmentant la visibilité
d’OSM auprès des utilisateurs professionnels et pourra servir d’interlocuteur pour des projets d’envergure.
Face aux problématiques de souveraineté numérique et de maîtrise des données, OSM apporte des solutions d’innovation ouverte avec un potentiel énorme pour les entreprises et collectivités.

Toutes les infos et l’annuaire des entreprises membres sont disponibles sur le site www.fposm.fr

Vous êtes déjà un professionel d’OSM? Rejoingez la fédération!

Suivez nous sur le web:

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Rapport d’activité orgmode et statistiques de tâches en nodejs

et hop, avec org-report-stats c’est facile d’avoir un export json de ses tâches orgmode qui contient des statistiques d’activité.

https://forge.chapril.org/tykayn/org-report-stats

N’étant pas très ravi de la fonction d’export en JSON native d’Emacs, j’ai créé un parser en nodejs qui produit des statistiques en JSON. il suffit de faire un make convert dans un clone de ce dépot. Modifiez le chemin vers vos fichiers orgmode dans le Makefile.

Vous aurez un beau json qui contient vos tâches, ainsi qu’une partie statistiques détaillant les tâches crées et cloturées sur différents intervalles de temps.

Si vous voulez tester à partir d’un export json de l’exportateur par défaut, c’est aussi possible, il faudra lancer le projet après avoir copié dedans votre export json, et faire un npm start pour voir sur un serveur local une feuille d’activité html.

 

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quelle messagerie instantanée libre pour rassembler le monde

Comment communiquer avec ses proches ou des inconnus, de façon vraiment sécurisée par défaut, sans se faire pister en permanence par des entreprises qui asservissent l’humanité, sans avoir à être un fondu de la ligne de commande, et que ça soit utilisable au quotidien ?

La mode qui passe

Selon Stéphane Bortzmeyer, bien que les gens semblent coincés dans l’utilisation d’un logiciel en particulier pour communiquer, les modes passent et les gens s’inscrivent massivement à un nouveau truc plein de paillettes tous les cinq ans environ. Ce ne sont pas les propriétés des logiciels qui sucitent la mode, comme le fait qu’ils soient facile a utiliser, beaux, pratiques, gratuits, permettant de s’envoyer des gifs, de faire de la visio conférence a cinq cent à la fois, hé non. c’est parce que des gens influent ont fait croire à suffisament de monde que ça valait le coup, pour qu’émerge un effet de réseau.

L’effet de réseau (ou rarement effet-club) est le phénomène par lequel l’utilité réelle d’une technique ou d’un produit dépend de la quantité de ses utilisateurs. “J’y suis et j’y reste parce que tout le monde est là”.

Ou plus précisément, j’y suis jusqu’à ce que quelqu’un d’assez influent sur moi m’ordonne de le suivre ailleurs. C’est pénible à reconnaître, mais dans nos fréquentations, certaines personnes vont avoir une posture hiérarchique sur nous, et nous sur eux. Il est clair que pour certaines personnes avec qui on communique, il est très facile de les convaincre de n’importe laquelle de nos convictions et leur faire adopter une pratique similaire à la notre pour beaucoup de sujets, pour d’autres cela relève de la mission impossible, et pour encore d’autres ce sont eux qui nous font changer de comportement sans que l’on se sente légitime à remettre en cause cette domination. Le mot fait peur, mais c’est une réalité.

Ainsi, lorsqu’un service basé sur le capitalisme de surveillance (théorisé par Shoshana Zuboff) obtient un effet de mode, il devient cool de faire la promotion de ce service et de se porter garant de sa communication en criant à qui veut bien l’entendre qu’on a un compte dessus, comme si la coolitude du dit service était aussi un peu la nôtre, de la même façon que l’on partage son engouement à soutenir un club de sport. On ne soutient pas un membre en particulier, mais une équipe, quand bien même cette équipe ne comporte plus une seule des personnes de l’époque où on l’a connu. On a alors une approche dogmatique de ce qu’il convient de suivre et la remise en question du dogme devient difficile au fur et à mesure qu’on en fait la promotion en demandant de ne pas le remettre en question. Bref, on se tire une balle dans le pied quand on soutient une cause si on ne nous autorise pas à la comprendre ou a la questionner.

D’un autre côté, pour gérer leur identité en ligne, beaucoup de gens ont toujours en usage une ou deux très vieilles adresse e-mail, créé il y a fort fort longtemps avec un mot de passe tout pourri de 5 caractères et un chèque en blanc au fournisseur d’e-mail pour tout savoir de nos communications et de notre graphe social. C’est le cas pour Gmail mais aussi pour n’importe quel fournisseur d’e-mail qui ne pratique pas par défaut un chiffrement intégral et de bout en bout.

Des boites comme Protonmail ou Tutanota le font de façon ultra simple pour les utilisateurs, tout en gagnant leur pain avec des abonnements et des donations. Des gens qui s’auto-hébergent peuvent aussi le faire sur leur propre ordinateur, mais c’est long, difficile et demande beaucoup de montée en compétences. Dans thunderbird il existe l’extension Enigmail qui permet de faire les choses plutôt facilement, mais là aussi ce n’est pas par défaut. L’e-mail reste la base de l’identité numérique sur le web et c’est bien souvent la première chose qu’on vous demande pour créer un compte quelque part. Comme tout le monde a au moins une adresse email, ça pourrait servir à communiquer.

Le souci de l’inscription

S’incrire à un service est une chose pénible, en général. Enfin, sauf si on sait utiliser un gestionnaire de mot de passe 😉

De ce fait, fournir une identité qui vous permet de vous connecter a un site “via” un autre pour lequel vous avez déjà un compte, devient un grand atout face à la flemme. Google et Facebook l’ont bien compris et fourni de quoi faire en sorte de se connecter à des millions d’autres sites via leur Single Sign On, qui leur permet de savoir et de contrôler qui se connecte à quoi, et comment.

Partant du principe que “tout le monde a un smartphone”, certaines messageries comme Signal ou Telegram ont d’ailleurs fait le pari de prendre un numéro de téléphone comme base de l’identité, et non pas un email ou un autre compte. Ce qui facilite l’inscription, permet de retrouver tous ses contacts très facilement, et permet de sortir de Whatsapp, filiale de Facebook, très simplement en pratique.

ça permet aussi de faire du commerce d’une donnée identifiant une personne de façon assez forte partout dans le monde (le numéro IMEI, le VIN du téléphone, l’adresse MAC, l’identifiant publicitaire adwords ou facebook), et de compter sur un fournisseur d’identité à l’international déjà existant: les services télécom.

C’est votre numéro IMEI qui permet à votre opérateur Français de vous dire « coucou, vous venez de passer la frontière, voilà comment ça se passe le roaming et voici les tarifs » ou encore « bienvenu dans tel pays, on est trop sympa de vous facturer seulement 7€ la minute si vous appelez vers la France métropolitaine »

La mort des entreprises

Un logiciel privateur, (et donc fermé à la contribution et à l’audit du fonctionnement par des gens externes à l’entreprise) maintenu par une entreprise n’est pérenne que tant que ladite entreprise qui le maintient décide de faire bosser des gens compétents dessus… et que l’entreprise elle même reste en vie. Si un des deux disparaît, c’est fini. Pas forcément tout de suite, mais très rapidement. N’allez pas croire que c’est réservé aux petites entreprises et admirez donc le nombre de logiciels tués par Google sur son cimetière, qui propose également des alternatives.

Contrairement à un logiciel libre, qui peut parfaitement survivre à ses créateurs et être repris par d’autres, tant qu’il reste accessible à la communauté. C’est pourquoi tout mettre sur Github, détenu par Microsoft et uniquement là bas est forcément une bêtise. L’enjeu de la pérennité de la forge logicielle et du partage des sources sous une licence adaptée est donc toute aussi importante. C’est ce qui fait que github et NPM ont été rachetés par Microsoft, et Gitlab par Google.

La messagerie par dessus l’email

Deltachat fait ça, à la façon dont Silence le fait avec les SMS sans utiliser ses données mobiles, c’est un bon moyen de communiquer chiffré de bout en bout sans attendre que le protocole qu’on utilise implémente correctement un protocle de qualité.

Communiquer avec ceux qui n’ont pas de compte

L’enjeu d’une communication globale et privée est donc de taille, et ne saurait passer par un service centralisé sujet à la mort ou au bon vouloir des actionnaires d’une entreprise.

Suite à une conférence de uwu et owo à Pas Sage en seine 2019, j’ai lancé un sondage recensant quelles sont les messageries pour lesquelles vous avez un compte.

les modes changent vite dans le domaine, et mon sondage n’est déjà plus représentatif de ce qui se pratique.

Bref, on est pas sortis des ronces, peut être qu’un jour on fera comme en chine et tout le monde se mettra d’accord pour que toute notre vie et donc nos communications soit entièrement régie par un homme du milieu autoritaire pour ne pas avoir de choix et n’utiliser qu’une seule messagerie sur laquelle il a entièrement la main. Mais heureusement, ce jour n’est pas encore arrivé, et si on veut une messagerie libre on a le choix.

Personnellement j’utilise un mix de messageries en tentant avec plus ou moins de succès de faire des ponts entre chaque en montrant qu’ils existent et quels sont les avantages aux gens qui l’ignorent. Notamment en leur apprenant qu’il ne faut pas croire qu’utiliser un outil nous protège de tout et conviendra forcément à nos besoins, contrairement à ce que des campagnes de com et d’influence passent leur temps à nous rabâcher. Après il faut reconnaître que des outils comme Signal et Protonmail sont vachement bien foutus et qu’énormément de gens ont significativement amélioré leur sécurité et confidentialité de communication rien qu’en les adoptant, malgré leurs défauts.

Comme dirait un grand philosophe: « y’a tout le monde sur ta messagerie? ça veut dire les tueurs en série, et les pervers? je veux surtout pas y aller! »

On dirait du Elon Musk qui parle des transports en commun, mais non, c’est Vdubs qui fait la promotion des messageries libres 😀

Et vous, qu’utilisez vous?

https://framaforms.org/quelles-messageries-instantanees-de-groupe-utilisez-vous-1589371245

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Lister tous ses dossiers photos avec nodejs

Pour avoir une rétrospective des évènements auquels j’ai pris des photos, rien de tel qu’un bon listing récursif de dossiers photos.

Il se trouve que pendant un moment j’ai séparé mes photos dans des dossiers correspondant aux dates des évènements, ce qui est loin d’être optimal en terme de navigation et d’information associées. Depuis que j’ai mis en place un système de tags sur les noms de fichiers je fais en sorte de sortir de ce principe d’informations localisées dans le chemin du fichier.

la commande tree permet de faire un listing récursif de tous ses dossiers, mais c’est plus marrant de voir comment faire ça en nodejs.

Voici donc un script pour faire ça sur 3 niveaux de profondeur à partir d’un chemin prédéfini, celui de la base de nos photos:

https://forge.chapril.org/tykayn/scripts/src/branch/master/folder-listing-node/index.mjs

plus qu’à faire le lancement du script et sauvegarder la sortie de console dans un fichier texte pour voir ce que l’on a fait comme sous dossiers d’évènements.

node index.mjs > dossiers_liste.txt

on pourrait ensuite s’amuser à créer des tâches orgmode avec la date prise dans la hiérarchie de fichiers afin de les faire apparaître dans notre agenda, ou dans un rapport annuel utilisant nos fichiers orgmode, mais ça demande à ce que le cheminement des évènements ait été décrit de façon cohérente.

Havez fun!

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Renommer des photos selon leur nom de dossier parent

C’est pas le tout d’avoir plein de photos rangées selon leur évènement dans une liste de dossiers décrivant ces évènements, si on veut que les informations de ces évènements soient dans le nom de fichier et que ça soit tagué correctement pour pouvoir les retrouver facilement, il faut de bons outils pour ça.

J’ai ceci:

/photos/2023/01 evènement bidule/0001.jpg
/photos/2023/01 evènement bidule/0002.jpg
/photos/2023/01 evènement bidule/0003.jpg
/photos/2023/02 festival truc/0001.jpg
/photos/2023/02 festival truc/0002.jpg
/photos/2023/02 festival truc/0003.jpg

Et je souhaite avoir cela:

/photos/2023/01 evènement bidule 0001.jpg
/photos/2023/01 evènement bidule 0002.jpg
/photos/2023/01 evènement bidule 0003.jpg
/photos/2023/02 festival truc 0001.jpg
/photos/2023/02 festival truc 0002.jpg
/photos/2023/02 festival truc 0003.jpg

Voici justement un petit script pour ça confectionné dans ma cuisine: Rename File Folder.

Pour l’appeler facilement, un petit alias bash et zou, rff fera le taf dans tout le dossier courant de votre terminal.

Dans votre fichier ~/.bash_aliases:

alias rff="python /home/Nextcloud/ressources/workflow_nextcloud/files_management/rename_photo_folder.py" # mettez votre script où vous voulez

https://forge.chapril.org/tykayn/scripts/src/branch/master/bash/file_management/rename_photo_folder.sh

https://forge.chapril.org/tykayn/scripts/src/branch/master/bash/file_management/rename_photo_folder.py

et tadam, vous aurez votre renommage en masse.

Comme toujours, il vaut mieux tester les renommages de fichiers en masse sur de petites portions de copie de fichiers.

 

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