Débuter sur openstreetmap

L’information a de la valeur. Avec la bonne information et une bonne compréhension, les individus et communautés sont plus à même d’améliorer leurs vies et mieux anticiper l’avenir.

LearnOSM, guide du débutant pour openstreetmap

OpenStreetMap c’est trop fun, et c’est surtout un logiciel libre ainsi qu’une base de données ouverte. C’est aussi une meilleure source de vérité sourcée et vérifiée par des millions de gens – amateurs et professionels – que ne le sera jamais Google Maps et les autres services du genre qui ne permettent pas tellement de les corriger.

Petit exemple de l’ignorance de Gmaps avec le tag sur mastodon:

En Décembre j’ai donc décidé de me lancer dans la cartographie de lieux que je connaissais bien pour mettre ma pierre à l’édifice. La pratique recommandée consiste à ne modifier sur les cartes que les éléments que l’on est certain de connaître et à demander de l’aide aux autres dès qu’on en a besoin.

En fait, contribuer à OSM est très simple à faire sans avoir à utiliser autre chose qu’un navigateur web tel que Firefox.

Il suffit de créer un compte et d’aller dans l’éditeur de carte en ligne (qui se nomme ID), de zoomer assez près (un niveau de zoom de 18 est correct) pour afficher les détails, de faire ses modifs comme rajouter des points, des chemins, ou des polygones, puis de les enregistrer. Le principe de base c’est ça, et ça reste pas plus compliqué que ça.

trouver de l’aide:

  • Sur le wiki OSM, qui est une mine d’or ouverte tout autant à la contribution que les cartes. Il répondra à la plupart de vos questions, et en plusieurs langues. Attention, votre compte OSM n’est pas le même que celui pour le wiki, ce sont deux choses différentes.
  • sur le canal Telegram francophone que j’ai créé en Décembre 2018 et où je squatte,
  • ou le canal OpenSreetMap international anglophone qui comporte à peu près 500 personnes prêtes à s’entraider.
  • Trouvez de l’aide avec des gens via le forum français,
  • Ou encore sur d’autres endroits répertoriés dans le wiki.

Premières choses à connaître

Maintenant que vous savez où trouver de l’aide avec des vrais gens, vous pourrez sans doute cartographier des choses basiques près de chez vous. Les boutiques, les centres culturels, les maisons. Vous serez surpris de voir combien de personnes ont déjà contribué aux cartes près de chez vous, même si c’est un trou paumé comme chez moi au fin fond de l’Essonne. Et vous serez également surpris de voir comme dans des grosses villes on peut trouver des énormités dans Gmaps qui sont déjà corrigées dans OSM.

Beaucoup de commerces n’ont pas leurs horaires indiquées sur le net, c’est pourtant très pratique, surtout si vous voulez encourager le commerce local par exemple, ou animer la vie culturelle de votre quartier. Je vous conseille grandement de rentrer des heures d’ouvertures avec l’outil YoHours

C’est une page web super pratique qui permet de ne pas avoir à écrire les heures dans un format précis mais juste de sélectionner des plages horaires, pour les copier coller dans l’attribut de notre point d’intérêt.

 

Les décalages d’image satellite

Une chose perturbante quand on commence à faire de la cartographie est de voir comme pas mal de bâtiments sont décalés par rapport à leur image satellite. Il faut savoir que vous pouvez afficher des fonds de plan en provenance de plusieurs ressources de satellites ou de cadastre officiel, et que vous avez le droit de les décaler, ça n’affectera pas tout le monde.

Les gens éditant les cartes n’utiliseront pas forcément le même fond de plan et les mêmes décalages localement et c’est ainsi que l’on peut se retrouver à voir un groupe de maisons alignées avec l’image sattelite que l’on voit, alors que la rue d’a côté à un décalage de 5 mètres. Les fonds de plan satellites sont mis à jour régulièrement et vous serez d’ailleurs ravis d’apprendre que le méridien de greenwitch change lui aussi de place tous les ans.

Le déplacement de nombreux ensembles de points n’est pas recommandé avec l’éditeur web nommé ID, je vous recommande de ne pas vous plonger là dedans pour le moment et de faire au plus cohérent avec les éléments voisins.


Applications mobiles

Maps.me ou OSMand+ permettent de lier son compte openstreetmap (ou non) et de trouver des itinéraires hors ligne et en ligne, afficher différents fonds et éléments de cartes, des points d’intérêts, dessiner des traces GPS en marchant, à vélo ou autre, et de contribuer à OSM directement dans l’application. ce qui reste bien moins rapide que si on le fait depuis un ordinateur à écran plus grand avec une souris et un logiciel adapté comme JOSM (qui nécessite un téléchargement de logiciel en Java) ou ID (l’éditeur en page web par défaut qui apparait quand on clique sur « modifier » sur openstreetmap.org, il y en a bien sûr plein d’autres). Perso j’ai une bonne préférence pour OSMand+, choppé via f-droid au lieu du playstore.

Pour contribuer aux chemins de photos géolocalisées il existe Mapillary. Pas mal de cyclistes l’utilisent pour cartographier partout où une goueul car ne saurait aller, mais ça fonctionne aussi en voiture avec des kits de montage. On peut régler les intervalle entre images, prendre juste une image, et s’en servir pour contribuer ensuite aux plans. Mapillary propose d’ailleurs des ensembles de reconnaissances d’image pour trouver des éléments, et va automatiquement flouter les plaques d’immatriculation et les visages des gens.


Traces GPS

 

Vous pouvez par exemple faire un tracé de chemin ou de ruisseau en forêt en suivant une trace GPS, mais ce n’est pas seulement utile pour les endroits difficile d’accès en véhicules motorisés ou non. Sur mobile vous pouvez utiliser votre GPS et l’appli OSMand par exemple, vous allez dans les pramètres, et activez les traces GPX. une fois votre chemin terminé vous pouvez cliquer sur « enregistrer ». l’appli ne vous proposera pas d’enregistrer votre chemin si vous n’avez pas le GPS activé.

Après avoir bien compris que selon ce que l’on a sélectionné (point, chemin, ou polygone) on ne peut pas mettre n’importe quel attribut,
la plupart de mes questions ont le plus souvent concerné la recherche de nom correct pour qualifier un point d’intérêt « comment cartographier un … »

 

OSM vous permet de communiquer avec les autres auteurs

Il m’est arrivé de recevoir des demandes d’informations supplémentaires sur une contribution (un ensemble de plusieurs modifications) que j’aurai fait. La personne me remerciait d’avoir contribué dans une ville que je connais bien et me demandais si j’avais des infos sur telle ou telle piste cyclable de cette ville.

Cette facilité de communication est une des grandes forces d’OSM permettant une réelle qualité des données.

Aller plus loin avec JOSM

il vous suffira de télécharger le logiciel JOSM, vous connecter avec votre compte OSM, et de suivre le guide du débutant qui est très clair et concis.

Apprennez à corriger vos erreurs et celles des autres avec le validateur Osmose

La validation de vos modifications se fait automatiquement dans n’importe quel éditeur. Mais Osmose vous permet de voir sur une région donnée quelles erreurs ont été commises et pourquoi. Vous pouvez filtrer les contrôles de validation pour vous concentrer sur les erreurs plus ou moins importantes, ou sur certaines d’un genre particulier. Cela vous permettra de vous améliorer plus rapidement.

 

Venez donc me faire coucou sur le canal Telegram OSMfr.

Bon mappage 😉

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