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10 raisons pour lesquelles l’Open Source est bon pour les affaires

On se demande souvent comment est ce que l’on peut gagner de l’argent en réalisant des logiciels dont les sources sont disponibles à qui le veut bien, ce qui rendrait le logiciel forcément gratuit et moins sécurisé qu’un autre au fonctionnement obscur. Or c’est faux sur de nombreux points. Les logiciels à sources ouvertes (open source) sont le plus souvent mieux sécurisées et intéressantes pour le buisness de par plusieurs aspects cruciaux. je suis régulièrement payé pour utiliser des morceaux de logiciels dont les sources sont ouvertes et libre de retouche à souhait, la valeur ajoutée vient souvent de leur mixage répondant à un besoin en particulier à un instant T, du fait de l’état actuel de ce qui se fait en matière de logiciels, et de la rédaction de nouveaux logiciels. L’open Source est bon pour le buisness pour des tas de raisons, aussi bien du côté fournisseur que du côté client comme nous l’allons voir ici au travers d’un article que j’ai traduit de l’Anglais, écrit par Katerine Noyes, rédactrice du journal de Wall Street.

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Avec les nombreuses organisations commerciales et gouvernementales qui utilisent désormais des logiciels open source tels que GNU/Linux, il devient de plus en plus clair que le prix n’est pas le seul avantage que détiennent ces logiciels. Si c’était le cas, les sociétés qui l’auraient adopté pendant la Grande Récession seraient sûrement retournées dans les solutions propriétaires coûteuses dès que les conditions financières se seraient améliorées, ce qui n’est manifestement pas le cas. Au contraire, les logiciels libres et open source (FLOSS, Free/Libre Open Source Software) présentent de nombreux autres avantages incontournables pour les entreprises, certains d’entre eux étant même plus précieux que les bas prix du logiciel. Besoin de quelques exemples? Commençons à compter.

1. La sécurité

Il est difficile de trouver un meilleur témoignage de la sécurité supérieure des logiciels open source que la découverte récente par Coverity d’un certain nombre de défauts dans le noyau Android. Ce qui est très encourageant à propos de cette découverte, comme je l’ai noté l’autre jour, est que la seule raison pour laquelle cela était possible est que le code du noyau est ouvert au public. Android n’est peut-être pas entièrement open source, mais l’exemple illustre encore parfaitement ce que l’on appelle la « loi de Linus », du nom de Linus Torvalds, le créateur de Linux. Selon cette maxime, « Avec suffisamment d’yeux, tous les bugs sont simples à trouver ». Cela signifie que plus le nombre de personnes pouvant voir et tester un ensemble de codes est élevé, plus il est probable que des failles seront détectées et corrigées rapidement. C’est essentiellement l’opposé de l’argument « la sécurité par l’obscurité » utilisé si souvent pour justifier l’utilisation de produits propriétaires coûteux, en d’autres termes. L’absence de tels rapports sur le code de l’iPhone ou de Windows signifie-t-elle que ces produits sont plus sécurisés? Loin de là – au contraire. Tout ce que cela signifie, c’est que ces produits sont fermés à la vue du public, de sorte que personne en dehors des entreprises qui les possèdent n’a (légalement) la moindre idée du nombre de bogues qu’ils contiennent. Et le nombre limité de développeurs et de testeurs au sein de ces sociétés ne permet en aucun cas de tester leurs produits, de même que la communauté mondiale qui surveille constamment les logiciels libres. Les bogues des logiciels open source ont également tendance à être corrigés immédiatement, comme dans le cas de l’exploit du noyau Linux découvert récemment. Dans le monde des logiciels propriétaires? Pas tellement. Microsoft, par exemple, prend généralement des semaines, voire des mois, pour corriger les vulnérabilités, telles que la faille zéro day d’Internet Explorer récemment découverte. Bonne chance à toutes les entreprises qui l’utilisent entre-temps.

2. La qualité

Quel est le plus susceptible d’être meilleur: un progiciel créé par une poignée de développeurs ou un progiciel créé par des milliers de développeurs? Tout comme il y a d’innombrables développeurs et utilisateurs travaillant pour améliorer la sécurité des logiciels open source, il y a autant de nouvelles fonctionnalités innovantes et d’améliorations à ces produits. En général, les logiciels open source se rapprochent le plus de ce que les utilisateurs veulent, car ces utilisateurs peuvent y contribuer. Il ne s’agit pas pour le fournisseur de donner aux utilisateurs ce qu’il pense – les utilisateurs et les développeurs font ce qu’ils veulent, et ils le font bien. Au moins une étude récente a montré, en fait, que la supériorité technique est généralement la principale raison pour laquelle les entreprises choisissent des logiciels open source.

3. Personnalisation

Dans le même ordre d’idées, les utilisateurs professionnels peuvent utiliser un logiciel open source et l’adapter à leurs besoins. Comme le code est ouvert, il suffit de le modifier pour ajouter les fonctionnalités souhaitées. N’essayez pas cela avec un logiciel propriétaire! C’est autrement plus compliqué et en infraction avec la loi dans la plupart des cas.

4. La liberté

Lorsque les entreprises se tournent vers des logiciels open source, elles se libèrent du blocage des fournisseurs qui peut affecter les utilisateurs de packages propriétaires. Les clients de ces fournisseurs sont à la merci de la vision, des exigences, des dictats, des prix, des priorités et du calendrier du fournisseur, ce qui limite leurs possibilités des produits pour lesquels vous payez. Avec les FLOSS, en revanche, les utilisateurs peuvent prendre leurs propres décisions et faire ce qu’ils veulent avec le logiciel, quand ils le souhaitent. Ils ont également une communauté mondiale de développeurs et d’utilisateurs à leur disposition pour les aider à y parvenir.

5. Flexibilité

Lorsque votre entreprise utilise des logiciels propriétaires tels que Microsoft Windows (qui est mauvais pour le business) et Office, vous êtes sur un tapis roulant, ce qui vous oblige à continuer à mettre à niveau les logiciels et le matériel à l’infini. Les logiciels open source, en revanche, consomment généralement moins de ressources, ce qui signifie que vous pouvez les exécuter correctement, même sur du matériel ancien. C’est à vous – et non à un fournisseur – de décider du moment de la mise à niveau matérielle.

6. interopérabilité

Les logiciels libres sont beaucoup plus efficaces que les logiciels propriétaires pour respecter les normes ouvertes. Si vous appréciez l’interopérabilité avec d’autres entreprises, ordinateurs et utilisateurs et que vous ne voulez pas être limité par des formats de données propriétaires, les logiciels open source sont certainement la solution.

7. Auditibilité

Avec les logiciels à source fermée, vous n’avez rien d’autre que les affirmations du fournisseur vous indiquant que le logiciel est sécurisé et conforme aux normes, par exemple. C’est fondamentalement un acte de foi. La visibilité du code derrière les logiciels open source, cependant, signifie que vous pouvez voir par vous-même, ou faire auditer par des experts indépendants, voir précisément comment fonctionne le logiciel, et être confiant.

8. Options de support

Les logiciels open source sont généralement gratuits, tout comme leur support (l’aide aux utilisateurs) via les communautés dynamiques entourant chaque logiciel. La plupart des distributions Linux, par exemple, ont une communauté en ligne avec une excellente documentation, des forums, des listes de diffusion, des forges, des wikis, des groupes de discussion et même un support par chat en direct avec des humains. Pour les entreprises qui recherchent une assurance supplémentaire, il existe désormais des options de support payant sur la plupart des packages Open Source à des prix encore inférieurs à ceux que la plupart des fournisseurs propriétaires facturent. Les fournisseurs de support commercial pour les logiciels open source tendent également à être plus réactifs, le support étant le centre de leurs revenus.

9. Coût

Entre le prix d’achat du logiciel lui-même, le coût exorbitant de la protection antivirus obligatoire, les frais de support, les dépenses de mise à niveau en cours et les coûts associés à la captivité des clients, les logiciels propriétaires retirent plus de votre entreprise que vous ne le réalisez probablement. Et dans quel but? Vous pouvez obtenir une meilleure qualité à une fraction du prix.

10. Essayez avant d’acheter

Si vous envisagez d’utiliser un logiciel open source, il ne vous coûtera généralement rien de l’essayer avant. Cela est dû en partie au prix gratuit du logiciel, et en partie à l’existence de LiveCD et de Live USB pour de nombreuses distributions Linux, par exemple. Aucun engagement n’est requis jusqu’à ce que vous soyez sûr. Rien de tout cela ne veut dire, bien sûr, que votre entreprise doit nécessairement utiliser un logiciel open source pour tout. Mais avec tous les nombreux avantages que cela comporte, vous seriez négligent de ne pas y penser sérieusement.

Katerine Noyes

____ J’ajouterais que l’utilisation de logiciels privateurs vous fait perdre la main sur les données utilisées par votre entreprise, ce qui pose des problèmes de confidentialité et de fuites de données qui vont toujours finir par avoir des conséquences graves. Surtout si vous imaginez que vous n’avez rien à cacher. Un bon point de départ pour tester des logiciels libres et se passer des GAFAM+, c’est de regarder ce que fait Framasoft et sa campagne de communication sur les logiciels libres permettant de remplacer des tas de logiciels privateurs, sur degooglisons-internet.fr

Pour plus d’infos, les liens dans le texte (an anglais):

Linux est en progression dans les entreprises Pourquoi linux est plus sécurisé que windows 88 graves défauts trouvés dans le noyau android Un exploit du kernel linux donne une porte dérobée à des crackers Ce que vous devez savoir à propos du bug zéro day d’IE Comment obtenir du support pour un logiciel open source 11 applis linux dont votre entreprise à besoin 4 façons d’essayer une distribution linux Comment choisir une distribution linux pour sa station de travail    

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l’humilitié dans l’ignorance

Au cours d’un entretien d’embauche il y a des chances que la personne qui vous recrute vous demande des choses très pointues dans l’espoir que vous lui répondez que vous ne savez pas de ce dont il s’agit.

Pourquoi cela? Pour s’assurer que vous n’allez pas partir à faire n’importe quoi au lieu de demander de l’aide pour un problème que quelqu’un d’autre aura déjà résolu dans l’équipe. pour voir si vous êtes prompt à l’enfumage quand vous ne savez pas quelque chose, tel un obscurantiste parlant couramment la langue de bois. Mais c’est aussi pour montrer votre humilité, non seulement face à l’ignorance, mais aussi vis-à-vis de la hiérarchie qui vous surplombe.

Dans le roman dystopique 1984 de Georges Orwell, notre héros se retrouve à un moment dans une fâcheuse posture où il se retrouve torturé par l’incarnation même du régime totalitaire qui a toute puissance dans cette Angleterre de fiction.

Notre héros ignore en partie comment il est torturé, et son bourreau lui pose une question très simple en lui montrant sa main « combien voyez vous de doigts ». Notre héros lui dit un nombre, qui n’est pas la bonne réponse. alors il se prend un coup de jus. Il dit alors un autre nombre. Encore raté, encore un coup de jus. Puis il finit par crier qu’il ne sait pas combien il y a de doigts en face de lui. Et ne pas savoir, c’est la bonne réponse qu’attendait le bourreau. C’est un des piliers du pouvoir en place:

la guerre, c’est la paix.

la liberté, c’est l’esclavage.

l’ignorance, c’est la force.

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graphique : fraude aux entreprises vs fraude au chômage

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parlez vous le bullshit couramment?

Savoir évaluer le niveau technique de l’interlocuteur quand on lui parle d’une chose complexe doit faire partie des qualités que l’on attend d’une personne experte dans un domaine quel qu’il soit.

Si une personne persiste à vous abreuver de termes invraisemblables dignes du chinois, il est fort possible que ce soit dans le but de vous embrouiller et de vous faire comprendre que vous n’êtes pas en mesure de comprendre, afin que vous lui fassiez aveuglément confiance.
On retrouve ce phénomène de parler le bullshit dans tous les charlatanismes du monde.
utiliser des balises abbr et des ancres HTML, utiliser des tooltip, des titres sur les liens, ajouter des légendes aux images, citer ses sources, tout cela est très facile quand on écrit du texte affiché sur une page web. Mais c’est une autre paire de manches lorsqu’il s’agit de communication orale, plus encore lorsque le sens du discours est intentionnellement caché.

Du jargon d’entreprise, aux privates jokes en passant par la langue de bois politique, les expressions et les acronymes, il y a de quoi en paumer du monde en chemin.

Nous avons choisi un language qui était si obscur, si peu informatif et pourtant si précis, que nous avons pu cacher en plein jour ce que nous faisions. Personne ne pouvait comprendre ce dont on parlait à part le président du conseil.

-c’était écrit de façon délibérée pour être ainsi?

-précisément.

Ce n’est pas accidentel ou parce qu’ils sont stupides. C’est souvent confus et vague intentionnellement. Certains des plus grands scandales de corruption dans l’histoire se sont produits grâce à du jargon. Voici des gens qui cherchent à lutter contre cela: The Plain Language Movement (qui n’est pas un mouvement) http://www.plainlanguage.gov/whatisPL…  Et pour le fun, le générateur de jargon d’entreprise d’Andrew Davidson http://www.andrewdavidson.com/gibberish/ 

(et d’autres sources dans la description de la vidéo)

Ce qui est fort c’est que la précision masque le contenu vague de l’énoncé, c’est toute la magie de la pirouette linguistique.

Pour faire face à ce fléau, il convient de varier son vocabulaire et de le rendre accessible. De parler avec des mots courants, simples, basiques, de faire des phrases pas trop longues.

Apprendre l’autodéfense face à la langue de bois.

Ça tombe bien, si vous n’avez pas lu Bourdieu ou Huxley et que vous êtes plutôt branché vidéo vous pouvez faire un tour chez le Stagirite .

C’est un bûcheron de la langue de bois qui explique très clairement certaines pirouettes de langage qui se moquent continuellement des petites gens:

  • Dire que l’on doit « faire de la pédagogie » c’est renier toute contestation en infantilisant son adversaire.
  • On se dédouane de nos choix politiques lorsque l’on dit que telle chose « n’a pas vocation » à faire ou être ce que l’on ne veut pas qu’elle soit.
  • « Assumer » une faute, quand on est une personne de pouvoir, ça peut vouloir dire qu’on a bien compris qu’on a commis une faute mais qu’on est au dessus des lois et qu’on ne sera donc pas sanctionné donc on s’en fout, lâchez moi (la thug life).
  • Le dialogue social n’est pas un dialogue, mais un jeu de pouvoir entre des agents aux forces très asymétriques.
  • L’opinion publique est une abstraction qui n’a aucune représentativité dans le monde réel, surtout quand on est en mesure de s’acheter la direction d’un groupe de médias.
  • Dire que les « Français veulent que » est nécessairement biaisé.
  • La démocratie est continue dans le temps et doit nécessairement présenter un contre pouvoir, peu importe ce qui a été élu.
  • Les différents visages de la langue de bois pour se foutre de la gueule du monde en ayant l’air sérieux: se cacher derrière son petit doigt, occuper le temps de parole pour gagner en visibilité, parler pour ne rien dire – mais pour gagner du temps et éviter de répondre- noyer le poisson, dire poliment que l’on emmerde la justice.

Mesurer la lisibilié d’un texte, c’est possible, avec la carte Kiwi

formule de Flesch Kincaid

Les communications officielles des compagnies les plus impliquées dans des scandales ont des scores moyens autour de 20 points, les autres sont plus proches de 42.

Si vous êtes branchés data mining, vous serez ravi de pouvoir évaluer vos écrits par le score de lisibilité de Flesch-Kincaid. Plus le score est haut (100), plus le texte est compréhensible, et inversement, plus il est bas, plus il est obscur et ultra relou à suivre.

   ScoreSens
90.0 – 100.0Facilement compris par un élève de 11 ans
60.0 – 70.0Facilement compris par des élèves de 13 à 15 ans
0.0 – 30.0Mieux compris par des diplômés d’université

En dessous de 30, un texte est considéré comme très confus. Certains livres de droit vont jusqu’à un impressionnant score de -6 points.

Comme pour beaucoup de choses, il y a une lib en JS pour ça. Et si vous voulez un bingo des arguments pourris, j’ai créé FromageJS, mis à disposition sur mon Github.

Vous pouvez soumettre vos textes aussi sur plusieurs services en ligne. Par exemple, le texte de cet article (avant cette ligne) mis sur www.scolarius.com dans la catégorie article/nouvelles obtient un score de 98 points contre une moyenne de 130 points habituels pour ce genre de texte. L’échelle sur ce site n’est pas la même que le score de Flesch Kincaid, chez scolarius, plus le score est bas, plus c’est facile à comprendre.

Je ne dis pas que mes articles sont les plus faciles à saisir pour Madame Michu, surtout quand il s’agit de monnaie chiffrée et de language informatique et autres choses open source. mais vous voyez, j’assume donc c’est bon!

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Formation Angular pour faire un jeu dont vous êtes le héros

J’ai eu la joie de donner une formation Angular à mes collègues dont voici les slides.

Angular teacher game en pdf

Le but du jeu était de faire comprendre les notions de base d’Angular (version 2 et +) et de réaliser en live un projet de démo avec l’outil Angular CLI afin de prototyper rapidement un site et ses composants web, pour faire un jeu dont on est le héros. Le teacher Game des mathématiques from hell sur mon portfolio, reprenant les textes d’un célèbre article de l’excellent site www.nioutaik.fr

Le tout à partir de ce JSON que j’avais fourni: http://artlemoine.com/json/teacher_game.json

C’est l’occasion de voir l’injection de modules, la création de composants, de service, l’utilisation du TypeScript. Vous voilà armés pour faire de la ligne de commande. Philippe n’a qu’a bien se tenir!

 

 

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pivotal tracker et autres outils de gestion de projet agile

techniques de gestion de temps sur projets personnels

savoir gérer son temps c’est important, surtout quand on est nouvellement devenu papa et qu’on a beaucoup de mal a bien dormir depuis des mois. Mais ça fait partie d’une démarche d’amélioration continue, que l’on se doit d’employer lorsque l’on est en équipe. ce n’est pas le genre de chose où l’on peut se dire « ça y est j’ai tout pigé de comment ça marche pour le reste de mes jours », il faut savoir s’adapter et surtout refuser de faire certaines choses là maintenant pour les faire faire par d’autres, ou les faire soi même plus tard, dans un ordre éventuellement différent et réparti en de plus petites tâches à résoudre.

Vous vous attendez sûrement à un comparatif de listicle du style « dix gestionnaires de projet à absolument essayer« , ou « cinq techniques infaillibles pour gérer facilement votre PROJEEEEEEEEEEET« .

je vais vous présenter les quelques uns des plus utiles que j’ai essayé au cours des dix dernières années. Mais avant cela, il faut que vous compreniez qu’avoir des outils c’est bien, mais ça ne fait pas tout tout seul.

Laura Vanderkam vous le dira mieux que moi, quand on dit qu’on a pas le temps de faire telle ou telle chose, il serait plus juste de se dire que ça ne fait pas partie de nos priorités actuellement, et de se rendre compte que nous avons le pouvoir de modifier nos priorités.

Il ne s’agit pas de zapper les génériques des séries que l’on regarde pour gagner quinze minutes par session de deux heures de matage de série, mais de considérer l’idée qu’on pourrait sans doute faire autre chose à la place, réviser nos habitudes (hou! ça fait peur comme idée hein) qui nous donnerait davantage le sentiment qu’on emploie notre temps à des choses plus épanouissantes.

Le truc c’est qu’en fait nous avons parfaitement le temps d’avoir une vie en dehors de notre activité principale, mais que ça nous demande l’effort de savoir dire non.

Notre conférencière détaille qu’elle connaît une personne qui était tout le temps débordée, qui n’avait pas le temps de concilier vie de famille, travail, corvées, amitiés, et vie sentimentale. Pourtant, un jour en rentrant du boulot elle vit que son appartement avait été inondé à cause d’une fuite de son ballon d’eau chaude, elle trouva le temps d’appeler des professionnels pour sauver ses meubles, enlever l’eau, réparer le ballon d’eau chaude, faire garder ses enfants, trouver un autre endroit où dormir. En tout cela lui avait pris plus de 7 heures dans son agenda qui était pourtant surbooké. Quand on veut trouver du temps pour dégager son agenda c’est possible.

Oh bien sûr il est plus facile de dire aux autre qu’on a le temps de rien, parce qu’il existe une tendance à très mal voir les individus qui ne sont pas constamment surbookés, on peut les qualifier de « chômeurs », d' »assistés », de « gens qui gâchent leur vie » ou de « feignasse » au choix selon vos tendances politiques et le niveau de mépris que vous souhaitez exprimer.

vous aurez peut être remarqué également que ceux qui se tuent au travail sont mieux considérés que ceux qui arrivent à le faire aussi bien, mais sans souffrir. Comme si souffrir était une chose bénéfique en soi. Tiens donc, mais est ce que ça aurait un rapport avec l’étymologie du mot travail qui désigne à l’origine un instrument de torture, en plus de nommer la période de souffrance d’une mère pendant un accouchement ?

Petite astuce de vie en société:
si à chaque fois que vous invitez une de vos connaissances à vous voir et qu'ils vous disent qu'ils ne peuvent pas parce qu'ils n'ont pas le temps sans jamais proposer de créneau alternatif, c'est qu'en fait ils ne tiennent pas du tout à ce que vous vous voyez. Voilà, c'est cadeau. Vous pouvez maintenant vous concentrer sur des relations plus saines.

Revenons à notre gestion de projet perso. on parle donc de projets qui nous tiennent à coeur et dont on est plus ou moins le seul maître à bord, parce que dès lors que l’on est plusieurs sur un même projet je ne recommanderai pas de penser la gestion de la même façon.

Faire du ménage dans les sollicitations

Vous pouvez bien tenter d’entreprendre ce que vous voulez, si vous êtes sans cesse disponible pour toutes les autres sollicitations du monde vous n’irez pas bien loin.

Vous pouvez déjà désactiver les notifications de votre boite mail, de votre navigateur, de vos messageries (facebook, instagram et twitter en tête). Si ce sont des choses que vous consultez souvent vous n’avez pas besoin en plus qu’ils viennent vous le demander toutes les cinq minutes. ça vous demandera quelques secondes d’aller voir dans les paramètres et de décocher « notifications », vous permettra de reprendre le contrôle sur votre vie en moins de deux, et d’avoir une paix plus durable.

Mieux encore, utilisez unroll.me afin de vous désinscrire en masse de plein de newsletter dont vous n’avez rien à foutre et qui vous pourrissent les boites mails tout en vous sollicitant indéfiniment. Vous pourrez aussi regrouper les newsletter qui vous intéressent afin de n’en recevoir qu’une seule groupée par jour au lieu de cinq ou cinquante et de fouiller à chaque fois pour trouver le bouton « unsubscribe ».

Sur le net il vous arrive sans doute comme moi d’ouvrir plein d’onglets, tenté par l’envie de lire des trucs, de voir des illus, de chercher l’inspiration, de vouloir comprendre le monde, surtout depuis l’époque où j’ai découvert qu’on pouvait le faire en cliquant avec la molette de la souris sur un lien.

Avec le temps j’ai pris l’habitude de savoir les refermer rapidement, au lieu de les accumuler.

Mais il y a encore mieux: vous pouvez sauvegarder les pages web comme si vous les mettiez dans votre poche, pour les lire plus tard, plutôt que là maintenant où ce n’est pas super opportun. Il existe des services comme ça, je vous recommanderai donc de vous faire un compte sur Wallbag qui contrairement à Pocket, n’héberge pas tout ce que vous lui donnez aux States mais en France, ce qui vous permet de conserver bien mieux votre vie privée.

En plus vous pouvez y relier un agrégateur de flux rss (comme thunderbird qui gère aussi les emails) pour réunir en un même endroit les actus des sites que vous suivez déjà sans avoir à faire le tour sur ces sites un par un.

Aménagez un espace privilégié pour réaliser votre projet du moment. Avoir un bureau, un jardin ou un garage selon ce que vous voulez faire, avec un espace disponible est vital si vous voulez pouvoir vous mettre à quelque chose sans avoir à chaque fois à déblayer cet espace ou à réaliser des opérations de maintenance qui devraient être faites par d’autres personne.

exemple de bullet journal ou BuJo

Il existe des tas d’outils pour s’aider à gérer son temps, (à commencer par une simple feuille de calcul, mais c’est loin d’être idéal comme on va le voir plus loin).

En ce moment c’est le bullet journal qui a le vent en poupe, sauf que personnellement ça me semble trop contraignant pour avoir un réel avantage dans une gestion au quotidien. Mais pourquoi donc ?

Pourquoi le BuJo c’est vraiment pas terrible

Parce que quand on a du mal a gérer ses projets perso, c’est très souvent parce qu’on a aucune discipline, aucune visibilité sur l’avancement de ce que l’on fait, et qu’on ne sait pas par où commencer ce qui nous reste à faire. Or, tenir à jour un carnet en papier en plus de ce que l’on fait déjà demande précisément de la discipline.

C’est du papier. ça veut dire que vous devez le ballader avec vous tout le temps ou presque, et le jour où vous le paumez vous avez l’air malin, et c’est pareil avec n’importe quel cahier. Le BuJo n’invente rien de neuf, mais comme c’est joliment vendu et plein de promesses ça marche. Enfin, en quelque sorte.

Je ne vous dis pas qu’il faut bannir tout carnet de cette sorte, ça peut être un bon moyen de reprendre sa vie en main bien sûr, mais en ce qui concerne la gestion d’un projet qui doit avoir un début, un avancement, des remaniements, une gestion du truc par plusieurs personnes et un objectif ça ne risque pas de faire l’affaire, car un bullet journal, ce n’est pas le genre de truc auquel on dédie un seul projet. Et donc, on se retrouve avec de la distraction, du bruit.

une règle d’or est de n’utiliser qu’un seul de ces outils par projet, sinon c’est le bordel. vous pouvez en être certain.

Donc perso, j’utilise plusieurs outils selon la complexité du projet. voici lesquels.

Pour les choses simples

une simple liste de trucs à cocher une fois fini suffit.

Par exemple pour se faire une liste de course, noter une idée, marquer un truc à faire qui ne nécessite pas de rangement, ou rédiger un texte avec une photo prise en live sur son tel en se disant qu’on pourrait faire un billet de blog plus tard.

L’idéal est d’utiliser son téléphone que l’on a très souvent sur soi pour noter des idées quand on les a et de les consulter régulièrement.

J’utilisais Google Keep qui a une appli et une add-on de navigateur hyper pratique et intuitive, mais je me soigne de google en utilisant à la place l’appli DS Note Station de Synology (capture d’écran version mobile ci contre), qui est donc synchronisée avec mon NAS de la même marque. Mais si vous n’avez pas de NAS et que vous avez à cœur votre vie privée, framasoft propose Framanotes qui fonctionne avec l’appli Turl sur téléphone. Et ils proposent aussi tout un tas de logiciels libres (vous connaissez surement déjà Firefox) pour remplacer des applis de géants du web qui comme Apple, Google, Facebook, Amazon et d’autres s’amusent à revendre vos données contre des milliards de dollars à des tonnes d’entreprises pour en faire des choses vraiment pas jolies jolies.

Pour les gestions de trucs à faire un brin plus complexes.

une feuille de calcul en ligne c’est bien pratique. On a utilisé ça pour faire les fanzines de www.qzine.fr. et gérer les points de discussion ainsi que la proportion d’avancement sur chaque sujet pour la construction de notre chez nous. On peut évaluer à chaque chose à faire un pourcentage d’avancement, désigner un resposable, un co-auteur, avoir un statut de l’avancement, et prioriser les choses si on veut en déplaçant les lignes les plus urgentes à faire vers le haut de la pile.

Beaucoup de logiciels de tableur comme google sheets, libre office ou framapad permettent de bosser a plusieurs sur une fiche, mais la lisibilité devient vite difficile. et on se retrouve a devoir faire des tâches répétitives comme remplir des dates tout le temps.

Redbooth a été pendant des années un de mes outils préférés.

Trello est très chouette aussi pour détailler les choses et bosser à plusieurs. On définit des colonnes, on écrit des cartes, et on les glisse/dépose dans la colonne qui va bien. On crée ou supprime des colonnes au gré des besoins.

Par exemple, pour faire une bande dessinée, on peut faire une colonne par étape (idée, crayonné, propre, numérisé, typo à faire, à assembler, à réviser, fini), puis une carte par page et on fait bouger nos cartes quand une étape est faite. Si besoin de retouches, on fait retourner la carte d’une page dans une colonne en arrière.

Ainsi on a une vision globale, plus on a de cartes dans les colonnes à droite, plus on sait que notre projet est avancé.

Pour les vrais projets

Pour les trucs qui nécessitent du suivi détaillé, plein d’intervenants et de la vision à plusieurs échelles d’avancement il vaut mieux taper dans les systèmes de tickets du style Pivotal tracker, Jira, Trello. Des outils bien connus des développeurs de logiciel.

Il faut juste les configurer de sorte que vous ne passiez pas vos journées à rentrer des tickets, et que cela soit réellement un bon investissement de temps.

Ces outils utilisent des notions de projet agile, axés sur la tendance réaliste d’une gestion de projet au gré du sens du vent impliquant l’intégralité des personnes intervenant dans sa réalisation.

Et vous, c’est quoi vos techniques pour faire aboutir vos projets et vous améliorer ?

 

=> Choix d’outil pour la gestion de projets

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restez en vie, luttez contre le présentéisme

Travailler moins pour gagner plus, ou comment le présentéisme fait couler les projets, les boîtes et leurs employés.

Bossez bien, et cultivez votre vie en dehors du boulot, passez du temps de qualité en famille, entre amis, ou bien seul. Ne tombez pas dans le piège qui vous fera regretter en fin de vie de ne pas avoir mieux géré votre temps en dehors de celui que vous passez sous contrat avec une entreprise. Votre travail ne s’en portera que mieux. On passe déjà suffisamment de temps dans les transports. Méfiez vous également lorsque l’on vous parle de culture d’entreprise, ce n’est que de la novlangue pour désigner tout simplement un culte de la vie d’employé digne des plus strictes lois martiales.

C’est une forme d’organisation totalitaire, voire même sectaire. Dans ces structures, il y a la reproduction d’un même schéma avec un leader charismatique, incarné généralement par le fondateur de la société, autour duquel se crée un culte de la personnalité. Vous avez ensuite l’adoption d’un langage commun généralement bourré d’anglicismes, d’euphémismes et de superlatifs décuplés qui se propagent à une vitesse folle…..
Plusieurs process sont souvent rebaptisés avec des noms qui se veulent savants mais sont au final très creux. Ajoutés à cette novlangue, des rituels communs, des valeurs communes, une culture d’entreprise commune ou encore une surveillance omniprésente des résultats. Ce qui est assez proche selon moi d’un système totalitaire…. et d’autant plus hypocrite de la part d’entrepreneurs prônant la liberté à tous les étages et qui se révèlent dans les faits plus que liberticides.

-Claude Tran,

à propos de l’article « quand la coolitude des startups se transforme en prolétariat déguisé » de Marion Perroux 

https://www.challenges.fr/start-up/quand-la-coolitude-des-start-up-se-transforme-en-proletariat-nouvelle-generation_477708

Un autre témoignage ici: http://www.arolla.fr/…/2…/05/projet-jai-essaye-presenteisme/

Le culte du temps de travail, c’est mal, la qualité de code, c’est bien

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comment faire sa compta d’entreprise individuelle dans une feuille de calcul

j’ai déjà évoqué quelques astuces pour tableur/excel/libreOffice/google sheets qui pourraient vous servir à vous faciliter la compta de votre petite entreprise. Je vous propose de nous appuyer cette fois ci sur un fichier concret que vous pourrez utiliser direct paf boum pastèque.

par ici pour la fiche prévisionnelle super trop pratique sur gdrive

Connaitre des formules de feuilles de calcul c’est bien, mais faire en sorte que ça ne soit pas le boxon dans votre comptabilité est un sport qui demande un peu plus de souplesse.

Quand vous avez une auto-entreprise (AE)(oui leur site web est atroce) la comptabilité est très simple, vous ne pouvez pas facturer de TVA ni faire de note de frais, et tout peut être réglé en ligne sur net-entreprise.fr. (eux aussi ils font fort dans le genre site atroce pas rénové depuis l’an 2000)

vous pouvez télécharger utiliser ce fichier super simple avec des achats et des recettes pour votre AE: livre_compta_auto_entreprise (éditable avec OpenOffice Calc ou LibreOffice Calc)

Dès que vous avez un statut qui vous permet de facturer davantage que les 70000€ par an (et non plus 34 000€ depuis 2018), les choses se compliquent, rien que parce que vous devez ouvrir un espace pro sur le site des impôts. (qui s’est légèrement refait une beauté en 2016 après avoir boudé les mises à jour pendant une dizaine d’année, mais pas sur toutes ses pages non plus, faut pas déconner). Si vous voulez des infos pour choisir votre structure d’entreprise, j’ai personnellement trouvé pas mal de bonnes infos à jour pour choisir la mienne (en tant que développeur web indépendant) sur www.entrepriseindividuelle.info.

Dans tous les cas, l’aide d’un comptable vous sera précieuse (pas besoin d’expert-comptable si vous faites moins d’une vingtaine de factures par an et si vous n’avez aucun employé).

Le but du jeu avec cette feuille de calcul ça va être de:

1/ gérer votre facturation

  • avoir une vue globale de votre situation
  • pouvoir générer des pdf de facture à envoyer à nos clients sans se fouler le petit doigt
  • base de données de clients

    2/ gérer votre trésorerie

  • lister vos dépenses par type
  • prévoir la disponibilité de votre trésorerie à long terme
  • estimer combien vous allez devoir reverser de ce que vous gagnez à chaque organisme qui vous le demandera tous les trimestres ou tous les mois. (loyer, assurance, mutuelle, abonnements divers,carburant,URSSAF, RSI, CIPAV, DGFIP, CFE… mais attention, les barêmes changent toutes les moitiés d’année)
  • constater les différences entre vos prévisions et les mesures de votre trésorerie afin d’ajuster vos économies.

rien que ça ce sera déjà pas mal pour vous permettre de personnaliser comme vous voulez.

(le mode d’emploi de cette feuille est en cours de rédaction)

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faire ses factures avec libreOffice ou google sheet

Libre office est la suite bureautique gratuite fournie de base sur ubuntu et disponible pour toutes les plateformes.

Si comme moi vous avez longtemps galéré a trouver le logiciel ultime pour faire des factures un tant soit peu sérieuses, sachez qu’il est tout a fait valable d’utiliser un simple tableur capable d’exporter en pdf ses fichiers.

Faire des factures constitue des calculs simples mais relou à reporter dans un fichier. Pour une AE ça va, mais quand vous changez de structure pour une SARL ou une EIRL, ou une EI, ou une SAS, ou JEEJ, vous aurez sans doute a faire de savants calculs de TVA. D’aucuns vous diraient d’investir dans des service de comptabilité en ligne, mais vous pouvez faire déjà énormément de choses avec un seul fichier de calcul. Faire ses feuilles de calcul n’exclue pas de faire appel à un pro de la comptabilité, c’est d’ailleurs ce que je fais régulièrement et c’est ultra conseillé dès qu’on a une structure qui sort de l’auto entreprise. Si vous êtes en AE, ça pourrait aussi vous servir. Dans tous les cas commencez à trier vos paperasses administratives minutieusement sur votre ordi, et faites vraiment des backups.

Ce que j’ai donc fait c’est un fichier de calcul sur google sheets afin de pouvoir le modifier de plusieurs gens à la fois, mais surtout de plusieurs endroits différents avec de merveilleux graphiques et l’exporter en format ouvert .odt , lisible par libre office par exemple. Ce fichier contient plusieurs feuilles dont chacune a un seul but:

  • statistifier mes dépenses perso et pro sur le long terme (en utilisant les cellules des autres feuilles du classeur)
  • compter mes kilomètres parcourus au nom de mon activité
  • compter mes déjeuners
  • compter mes factures
  • mes paiements trimestriels à l’URSSAF
  • mes achats au nom de l’entreprise
  • prévoir la disponibilité de ma trésorerie sur le long terme en majorant mes dépenses moyennes
  • exporter une facture en pdf.

On va surtout s’intéresser aujourd’hui au contenu de la feuille permettant de remplir les infos pour faire les factures et les envoyer à votre client avant la fin du mois.

les lignes se présentent ainsi:

objetN° client dans l’annéemajuscule de clientscommentairetarif jour HTtarif jour TTCjours facturéscongésjours ouvrésdate startdate endce moisà venirHTTVATTCprévufaitreçuretardval chargesfacture envoyée ledélai joursattendureçudiff datemoistrimestren° facturemoyen

Dans cette première feuille, une ligne correspond à une facture. Petite subtilité chez google drive, les dates ne sont pas écrites de façon classique (croissante) jour/mois/année , mais de façon bourrée dégueulasse signée Murica mois/jour/année.

Quelques fonctions vachement bien (à chaque fois je vous donne la version google sheet, puis la version libre office en français si c’est différent, qui traduit aussi ses fonctions et a quelques différences de notation, notamment des virgules qui deviennent des points virgules, et des noms de fonctions découpées par des points):

Avoir le nombre de jours ouvrés entre deux choix dans la date:

=NETWORKDAYS( date_début, date_fin )

=NB.JOURS.OUVRES( date_début ; date_fin)

Utiliser SI, pour ne pas avoir des cases provoquant des erreurs. par exemple si on a des jours ouvrés à facturer, calculer le tarif hors taxes, sinon afficher du vide.

=IF( nombre_de_jours_ouvrés , nombre_de_jours_ouvrés*tarif_jour_hors_taxes , «  »)

=SI( nombre_de_jours_ouvrés , nombre_de_jours_ouvrés*tarif_jour_hors_taxes , «  »)

Calculer la date prévue d’arrivée du paiement est plus facile que ce qu’on pourrait croire. Enfin, une fois le calcul fait il reste a bien formater le résultat sous forme de date.

=date_envoi+délai_paiement_en_jours

N’oubliez pas qu’un délai de paiement est toujours un truc négociable, qu’il est en moyenne de 30 jours continus (c’est pas pareil que des jours ouvrés) après l’envoi de votre facture à la fin du mois ouvré. Mais il peut aussi plus étendu jusqu’à 60 jours, ou être bien plus rapide: « à date », voire être réglé en partie ou en totalité (plus rare) en avance. Il arrive par exemple que je demande 30% d’avance pour des missions très courtes.

Ajouter 20% au tarif hors taxes (ma TVA reste a 20% car je fais de la prestation de service, et non de la vente de marchandises)

=tarif_ht+tarif_ht*0.2

Voilà, avec ça vous avez déjà tout ce qu’il vous faut pour faire des lignes de facture.

Plus complexe, on va trouver le trimestre correspondant à la date de réception d’un paiement pour une facture.

=ROUNDUP( MONTH(date_reception)/3,0 )

=ARRONDI.SUP( MOIS(date_reception)/3;0 )

Avec ce trimestre on va ensuite pouvoir faire des sommes conditionnelles des paiements reçus par trimestre avec la fonction Somme.si.

=SUMIF( plage_pour_critère ; critère ; plage_de_somme_si_critère_vrai )

=SOMME.SI( plage_pour_critère ; critère ; plage_de_somme_si_critère_vrai )

Faites gaffe à ne pas utiliser la même colonne pour la date d’estimation de la réception et la réception réelle. Vous pourrez ainsi déduire les retards de paiement et savoir à qui vous devez mener la vie dure facilement et faire valoir vos indemnités de retard au tarif légal. (Ne bossez jamais avec de mauvais payeurs. Indiquez clairement la date d’exigibilité sur vos factures, car des surplus pour cause de retard, l’URSSAF ne se gênera pas de vous en donner)

Pour mettre à jour le contenu de cette feuille j’ai utilisé plusieurs fonctions qui font références a des concaténations de contenus d’autres cellules afin de faire par exemple, une phrase rassemblant « facture n° » et le n° de la ligne dont je souhaite exporter une facture.

si F1 est le numéro de facture contenant 1234

=CONCATENATE(« Facture n° « ,F1)

=CONCATENER(« Facture n° « ;F1)

cela vaut facture n° 1234

Mettons que la ligne de ma facture à faire pour ce mois ci soit la 42e sur ma feuille nommée compta.

Je dois donc placer dans ma facture une référence vers le tarif TTC total de la ligne 42, qui se trouve donc dans la cellule T42. Mais comme je suis dans une autre feuille il faut dire aussi dans quelle feuille prendre notre numéro de cellule.

=« compta!T42 »

= »compta.T42″

Mais je devrai aussi l’écrire pour les autres mentions obligatoires d’une facture. la quantité de jours ouvrés, le tarif hors taxes, le tarif ttc, la tva, le total hors taxe, la date du jour…

=TODAY()

=AUJOURDHUI()

Mais ce serait un peu trop fatiguant de modifier une dizaine de références à chaque fois que je veux faire une facture.

j’ai donc utilisé la fonction INDIRECT() afin de variabiliser les références dans ces formules dans ma facture. de cette façon je n’ai qu’une seule cellule à mettre à jour pour changer toutes les références de ma facture.

Pour cela je me fais une cellule remplie de la ligne de la facture que je veux réaliser, je prends une case, L1, et je mets dedans 42. Ensuite, avec indirect() je vais pouvoir utiliser le résultat de cette cellule pour fabriquer une formule. Je n’aurai plus qu’a réunir compta!T et 42 pour obtenir le résultat de compta!T42.

=INDIRECT(CONCATENATE(« compta!T », L1))

ce qui calculera:

=« compta!T42 »

et si je change la case avec marqué 42 dedans en 43 pour voir la facture suivante, ça calculera

=« compta!T43 »

nickel non?

Vous pouvez aussi faire les choses encore plus proprement en créant une feuille exprès pour ces calculs à placer dans la facture pour ne pas encombrer la page de facture.

Il ne reste plus qu’a faire « fichier > exporter en pdf » et choisir de limiter a la feuille courante (celle de la facture) cacher le quadrillage dans les options d’export, choisir l’orientation en portrait pour avoir votre facture toute belle toute calculée les doigts dans le nez. Bon, il faudra sans doute que vous joueiez sur les tailles des cellules afin de remplir une feuille A4 pour que ça soit propre, mais à tâtons d’exportation vous y arriverez en deux minutes maxi.

Et si vous êtes un warrior des feuilles de calcul vous pouvez auto remplir la ligne désignant la facture selon la date courante en utilisant des comparaisons entre TODAY() et les dates de début et de fin des jours ouvrés.

Joyeux noël!

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monkey job

ne vous dites pas programmeur

 

Dans son article Don’t call yourself a programmer, Patrick McKenzie donne des conseils de gestion de carrière pour toute personne exerçant dans le métier, en comparant les légendes scolaires et le marché de la vraie vie de Auchan où parler d’argent est une phobie et savoir négocier fait peur.

Voici quelques sujets abordés:

90% des boulots de programmation sont des programmes réservés à l’usage interne d’entreprises. Ils consistent principalement à faire des CRUD plus ou moins ennuyeux. Ne vous attendez donc pas à des challenges techniques à tout bout de champ.

Les ingénieurs sont embauchés pour apporter de la valeur à un business, soit en lui faisant gagner de l’argent soit en lui permettant d’en dépenser moins. pas pour programmer des trucs.

Ne vous appelez pas un programmeur. « programmeur » sonne comme « péon anonyme qui coûte cher pour taper du biduule-chose dans un autre bidule-chose « .

Vous n’êtes pas défini par la stack logicielle que vous connaissez. Les personnes qui ont besoin de vos services n’ont que faire du langage et des frameworks que vous utilisez du moment que vous améliorez leur business.

Vos collègues et supérieurs ne seront habituellement pas des amis, et en conséquence vous demanderont de faire des choses que jamais des amis ne vous demanderaient.

Vous surestimez radicalement le talent moyen dans la compétition à cause des personnes qui vous entourent professionnellement.

« Voir une annonce, envoyer un CV, aller à un entretien, recevoir une offre » est l’exception, pas la règle, pour obtenir un emploi.

Le réseau, ce n’est pas que pour les paquets TCP.

Les études supérieures ne sont pas représentatives du monde réel. (Comme dirait Coluche « le commissaire de l’armée il me dit: on ne vous apprend rien à l’école? j’y répond : ben non, mais si vous y aviez été vous le sauriez)

(PO PO POOOOOOO!!)

Combien gagnent les ingénieurs? Mauvaise question. La bonne question c’est « pour quels genres d’offres est ce que les ingénieurs travaillent-ils?« , car le salaire est un des nombreux leviers que les gens peuvent utiliser pour vous motiver. La réponse à cela, pas des plus utiles est, « les opportunités sont aux quatre coins de la rue ».

Les personnes douées en négociation gagnent plus que celles qui ne le sont pas.

Patrick ajoute que si il était un complotiste Marxiste, il dirait que c’est une construction sociale en faveur des entreprises afin de toujours gagner plus sur le dos de leurs employés en toute impunité. 😀

a marxist utopia

un t-shirt de marx dessiné par Zach Weiner

Comment devenir meilleur en négociation? (large sujet que Patrick développe dans plusieurs autres posts) En lisant des manuels sur le sujet, en améliorant ses compétences verbales, en écrivant, en croyant en ce que l’on a à offrir, en étant curieux. C’est une compétence qui vaut jusqu’à plusieurs (centaines de) milliers d’euros chaque année de toute votre vie.

Est ce que les startups sont géniales pour commencer votre carrière juste après les études? non. il vaut mieux commencer par des grosses entreprises qui vous permettront d’améliorer votre réseau sans faire peser sur votre dos tout le poids de la structure statup qui a 80% de chances de faire faillite dans les trois ans sans en avoir les avantages. Les startups peuvent être géniales, mais clairement pas pour commencer une carrière en sortant de l’école.

monkey job

Votre compétence professionnelle la plus importante est la communication: Vous vous rappelez que les ingénieur-e-s ne sont pas embauchés pour créer des programmes mais pour créer de la valeur dans un business? La qualité dominante qui vous donne les boulots est votre habilité à donner aux gens la perception que vous allez créer cette valeur. Ce qui n’est pas nécessairement corollaire de votre habilité à créer de la valeur. Vous pouvez être un dieu du programme super efficace, si vous ne savez bien vendre vos idées personne ne voudra vous les acheter.

(L’auteur déplore d’ailleurs que les ingénieurs ont pour la plupart énormément de mal à tenir une simple conversation entre collègues tant ils ont des difficultés orales handicapantes. on tombe un peu dans un trope de mauvais film mettant en scène des informaticiens clichés, mais c’est vrai que c’est peu fréquent de croiser des gens très à l’aise en expression orale)

On vous appellera fréquemment pour faire le vendeur d’entreprise et d’autres trucs que vous cherchiez précisément à ne pas faire en étant ingénieur.

La modestie n’est pas un trait de caractère permettant d’améliorer votre carrière. Si vous avez contribué à quelque chose de bien pour votre carrière, ne vous en cachez pas, et ne réduisez pas l’importance de votre rôle.

Toutes les décisions de business sont faites au final par un ou une poignée d’organismes multi-cellulaires proches du chimpanzés, par par des règles ou des algorithmes. (à une vache près, il suffit de voir combien pèsent les algos de google dans le monde. ce que veut dire notre ami c’est que les décisions sont toujours politiques, mêmes quand elles n’en ont pas l’air ou qu’on vous dit que ça n’a rien de politique)

Au bout du compte, la joie que vous ressentez dans votre vie n’est pas dominée par votre carrière. S’épanouir dans son boulot est important, mais par pitié ayez une vie en dehors de votre travail sans attendre que ça tombe du ciel.

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